Prenez un simple verre. Versez-y de l’eau… Cela devient un verre d’eau.
Remplissez-le de vin. Vous obtenez un verre de vin.
Le liquide ne semble faire plus qu’un avec son contenant. Il en épouse totalement la forme. La séparation entre le verre et son contenu est imperceptible.
Où est-ce que je veux en venir ?
Notre vie est comme ce verre d’eau !
Nous avons tendance à reproduire ce principe d’association, d’amalgame entre ce que nous vivons et ce que nous sommes.
Nous nous identifions à ce que nous ressentons, à ce que nous percevons, à nos croyances, ou à nos émotions. Elles nous collent tellement à la peau que nous nous les approprions et que nous allons parfois jusqu’à en faire une partie intégrante de nous-mêmes. Nous sommes nos émotions !
Tout au long de notre vie, nous remplissons notre verre de ce qui nous semble être la réalité, notre réalité très personnelle, construite sur des vécus, mais souvent sur la perception de ce que nous avons vécu. Et ces perceptions construisent notre manière d’aborder les situations, les personnes et la vie, de manière générale.
Si je vis plusieurs échecs, professionnels ou sentimentaux, je vais construire la certitude que je rate tout ce que j’entreprends. Si je rate plusieurs fois une tarte aux pommes, j’acquière la certitude que je suis un mauvais pâtissier. Et lorsque j’ai intégré de façon récurrente ce mode de fonctionnement mental, je le reproduis dans toutes les situations de ma vie.
Car plus nous nous accrochons à ces interprétations et aux émotions qu’elles provoquent, plus elles filtrent notre perception de la réalité, et plus nous déformons notre vision du monde.
Au fil du temps, elles peuvent devenir de véritables croyances, sur ce que nous sommes.
Elles nous entraînent ainsi dans une spirale toxique que nous alimentons avec nos pensées.
Notre mental a un pouvoir extraordinaire ! Il peut transformer la pensée en réalité et, surtout, il nous fait voyager à travers le temps. Dans le passé, pour tenter de refaire ce qui est révolu et dans le futur, pour imaginer un futur hypothétique qui n’existe pas encore.
C’est comme cela que notre verre se remplit de stress, d’anxiété, et d’émotions négatives accumulées que l’on traîne avec nous, où que l’on aille, quoi que l’on fasse. Et plus nous le remplissons, plus notre verre pèse lourd, jusqu’à nous épuiser.
Changez de point de vue !
Vous pouvez voir les choses différemment, en les envisageant sous un autre angle.
Le passé est le passé ! Pour ceux qui vivent éternellement à l’imparfait, le passé est une référence et non un lieu de résidence. Pour les extralucides, le futur est ce que nous en faisons et non le fruit de nos anticipations négatives.
Pour y parvenir, vous devez vous détacher de ce qui vous colle à la peau, de vos croyances limitantes, de vos comportements nocifs, et des spirales négatives dans lesquelles vous vous enfermez tous seuls.
Pour cela, je vous propose de vider votre verre de son contenu, que ce soit de l’eau, du vin ou du vinaigre.
Il s’agit de faire de la place, de faire le vide pour accueillir de nouvelles pensées, de nouvelles émotions, de nouvelles perspectives. Bien sûr, cela ne fait pas tout seul. Cela demande, de la motivation, du travail et de la discipline
De la motivation pour accepter de prendre conscience que le contenu de votre verre n’est qu’une illusion et que vous pouvez le remplacer par quelque chose de positif. Du travail parce que cela s’apprend. Et je vais vous proposer aujourd’hui 3 clés pour commencer ce processus de changement. Et de la discipline, car c’est un travail de tous les jours. C’est comme un sportif de haut niveau qui se prépare à la plus belle des compétitions. Après avoir analysé ce qui l’empêchait de remporter la victoire, il répète et répète encore les gestes qui lui permettront de décrocher la médaille, d’entendre les applaudissements du public, jusqu’à ce que ces gestes deviennent des automatismes, qu’ils deviennent naturels.
Faire le vide dans son verre, c’est faire le vide dans sa tête pour stopper net les voyages mentaux et revenir au présent. Pour être présent(e) physiquement et mentalement à ce que vous vivez, pour être présent(e) à vous-même. Etre présent, c’est recevoir un cadeau. C’est accepter le silence intérieur. Ne plus en avoir peur.
1ERE CLE : RESPIRER
La première clé que je vous propose d’utiliser pour vider votre verre, est ce super-pouvoir incroyable qui vous permet de vous détendre, de lâcher vos tensions corporelles et de calmer
votre mental instantanément : votre respiration
Apprenez à faire des pauses respiratoires dans votre journée. Pas très longues, 2 à 3 pauses
de 5 mn suffisent pour vous permettre d’interrompre les vagabondages mentaux et de revenir
à l’instant présent.
Les méthodes à utiliser : la pleine conscience, la sophrologie, la cohérence cardiaque
2EME CLÉ : SE RECONNECTER A SOI-MÊME
Pour cela je vous propose de faire appel à vos sens, de renouer avec vos 5 sens.
Où que vous soyez, vous pouvez pratiquer cet exercice pendant 1 à 2 minutes. Bien sûr, si vous avez le temps, je vous invite à le prolonger.
Prenons un exemple : vous êtes dans votre voiture, coincé dans un embouteillage et vous êtes en retard. Vos pensées vous emmènent instantanément en voyage dans le futur : « Je vais être en retard à mon rendez-vous », « on va me reprocher mon retard », « je vais avoir du mal à trouver une place de parking », « je vais être jugé pour mon retard »… Vos pensées vont générer un flot d’émotions négatives : énervement, peur, colère…
Et votre comportement va en être affecté. Le réflexe naturel face à une situation de stress est soit de combattre soit de fuir. Coincé(e) dans votre voiture ou dans les transports en commun, la fuite est impossible. Le combat prend une toute autre forme que celui que vous pouvez mener à l’extérieur de votre véhicule. Si vous êtes de nature à extérioriser votre stress, vous allez taper sur votre volant, vous exciter sur votre avertisseur ou sur le conducteur de la voiture devant vous. Entre nous, cela ne sert pas à grand-chose sinon à vous permettre d’évacuer votre stress de la manière la moins efficace car, si l’embouteillage dure un peu plus longtemps, vous allez passer en mode automate et amplifier vos émotions. Et ce sont elles qui prendront le dessus. Bref, vous ne maîtrisez plus rien !
La solution est donc de vous déconnecter de cette spirale toxique que vous alimentez avec vos pensées et émotions négatives pour vous reconnecter à vous-même.
Il vous suffit de prendre trois grandes respirations pour vous ramener à l’instant présent
A présent, inspirez puis bloquez votre respiration, et contractez tous les muscles de votre corps
ressentez le relâchement musculaire qui s’installe sur l’expiration. Inspirez l’air en prenant conscience de son trajet, de la régularité de votre respiration et allongez votre expiration progressivement. Chaque expiration vous permet de vous apaiser un peu plus, de faire descendre la pression. Sentez les odeurs qui se dégagent autour de vous, sans les juger, simplement en les accueillant. Ouvrez grand vos yeux et regardez autour de vous comme si vous découvriez votre espace pour la première fois. Commencez par l’intérieur de la voiture. Votre regard scanne ce que vous découvrez et votre esprit reste au repos. Vous décrivez mentalement ce que vous voyez, sans jugement. A présent, ouvrez vos oreilles et portez votre attention sur les sons qui vous entourent. A l’extérieur, puis à l’intérieur. Posez calmement les mains sur le volant et prenez conscience de sa texture, de sa forme… Posez votre conscience sur les sensations de vos mains au contact du volant.
Vous pouvez pratiquer cet exercice dans toutes les situations. Vous pouvez ne faire appel qu’à un sens, tel que le toucher, par exemple.
Cet exercice est d’une efficacité redoutable à laquelle vos pensées ne résisteront pas.
3E CLÉ : CONTESTER SES PENSÉES
Notre mental est capable du meilleur comme du pire. Il parvient à nous faire croire que ce que nous imaginons est la réalité. Car, en nous projetant dans l’avenir, nous ne faisons qu’imaginer, supposer, interpréter et créer notre propre réalité.
Je vous invite donc à partir à la recherche de la réalité objective en décidant de dire stop aux suppositions, aux extrapolations et aux interprétations.
Vous êtes le scénariste du film de votre vie et vous avez le choix entre deux histoires.
Chaque fois qu’une pensée ou une supposition négative fait son apparition, vous avez le pouvoir de la remplacer par une image positive.
Prenez alors conscience que vos pensées ne sont que des perceptions et qu’elles vous éloignent de la réalité et que, la plupart du temps vous demandez à la réalité de coller à vos suppositions.
En acceptant de lâcher ces extrapolations, vous videz votre verre de ce qui l’alourdissait et vous allégez votre esprit en vous reconnectant à la réalité.
Astuce : chaque fois que vous faites cet exercice, vous pouvez visualiser que vous videz votre verre. Et accompagnez ce geste mental de la phrase « Je prends conscience de mes suppositions » et accueillez la sensation de légèreté que cela génère.
Une fois que vous avez vidé votre verre, vous pouvez le remplir de joie, de sensations positives, de confiance en vous, de sérénité, de quelque chose de pétillant qui vous procure le bien-être que vous méritez.